Non à la fermeture des boulangeries le 1er mai !

Le 28/04/2025 0

Lettre ouverte aux parlementaires
Non à la fermeture obligatoire des boulangeries le 1er mai

Neuilly en Thelle, le 27 avril 2025

A Mesdames, Messieurs les Parlementaires, Députés et Sénateurs,

Conseiller municipal depuis 11 ans dans la commune de Neuilly-en-Thelle (Oise), je m’adresse à vous au nom du groupe "Dynamiques pour Neuilly" (SE) que je conduis.

Depuis plusieurs semaines, la perspective de la fermeture obligatoire des boulangeries le 1er mai suscite une vive inquiétude, en particulier dans nos territoires ruraux. Cette décision, imposée par l’application stricte de l’article L3133-4 du Code du travail, ne tient pas compte des réalités locales, alors même que les articles L3133-5 et L3133-6 prévoient déjà des aménagements pour certaines activités essentielles.

Dans toute la France, la boulangerie reste le premier commerce de proximité, un véritable pilier du lien social, particulièrement dans les zones rurales où les services publics et commerces se raréfient.

A Neuilly-en-Thelle, commune de 4077 habitants (INSEE 2021), nous ne comptons plus qu’une seule boulangerie, qui dessert également une dizaine de communes environnantes, soit un bassin de vie de plus de 11000 personnes.

Sa fermeture obligatoire le 1er mai, couplée au jour de repos hebdomadaire du mercredi, signifie deux jours sans accès au pain frais, un service pourtant de première nécessité.

Cette situation est loin d’être anecdotique : elle pénalise directement nos habitants, et plus durement encore nos aînés et les plus fragiles, pour qui la boulangerie est souvent une sortie essentielle, tant pour l’alimentation que pour le lien social.

Cette problématique ne concerne pas uniquement notre commune : partout en France, les fermetures successives de commerces de proximité - boulangeries, pharmacies, banques, cabinets médicaux - transforment nos territoires en véritables déserts médicaux, alimentaires et sociaux.

La disparition progressive de ces services de base fragilise dramatiquement notre cohésion territoriale Nous avons tous constaté, durant la crise sanitaire du COVID-19, combien les boulangers étaient en première ligne, assurant leur mission envers la population même en période de confinement.

Pourquoi alors leur refuser aujourd'hui la liberté d'ouvrir lorsqu'ils le souhaitent, notamment lors d'un jour aussi symbolique que le 1er maiÀ travers cette lettre, je sollicite votre soutien pour qu’une proposition de loi soit élaborée, afin d’assouplir les dispositions du Code du travail.

L'objectif serait de permettre aux boulangers, partout en France, de choisir librement d’ouvrir ou non leur commerce le jour de la fête du Travail, dans le respect de leur engagement et des besoins de la population locale.

Je vous remercie vivement pour l’attention que vous porterez à cet enjeu essentiel pour la vie de nos territoires.

Denis JACOB
Conseiller municipal

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