Je veux le dire ici calmement, mais avec fermeté : je n’ai jamais été raciste, et je n’ai jamais toléré le moindre propos ou comportement de cette nature. Toute ma vie professionnelle, syndicale et citoyenne en témoigne.
Pendant plus de trente ans, j’ai servi la police nationale, avant de me consacrer à la défense de celles et ceux qui la composent, au sein du syndicat Alternative Police – CFDT, que j’ai eu l’honneur de diriger pendant 10 ans jusqu’à mon départ à la retraite, le 1er août 2024.
Mon parcours s’est toujours inscrit dans une seule ligne : le respect, la dignité, la justice et l’égalité de traitement.
Une position publique claire et constante
En juin 2020, alors que la France débattait des questions de racisme et de violences policières, j’ai déclaré sur Europe 1 :« Le racisme et les violences policières n’ont pas leur place dans notre institution. » https://www.europe1.fr/emissions/L-invite-de/denis-jacob-le-racisme-et-les-violences-policieres-nont-pas-leur-place-dans-notre-institution-3974782
Je n’ai jamais renié ces mots ; je les assume pleinement et les réaffirme aujourd’hui avec la même conviction.
Reconnaître qu’il existe des comportements inacceptables, les dénoncer et exiger qu’ils soient sanctionnés, ce n’est pas “prendre parti”, c’est défendre les valeurs républicaines. Ma conception de la police comme de la société est celle d’être au-dessus des clivages, respectueux des citoyens, protecteur de tous et soumis à la loi. Nul n’est au-dessus de la loi, mais nul ne doit être en dessous non plus.
Des actes concrets contre les discriminations
Mon engagement contre les discriminations ne s’est jamais limité aux déclarations. Pendant des années j’ai mené des actions concrètes pour promouvoir la transparence, la justice et l’égalité au sein de la police nationale.J’ai toujours estimé que la lutte contre les discriminations devait commencer au cœur de l’institution Police, là où l’exemplarité est une exigence. Ces combats, je les ai menés non contre des personnes, mais contre des pratiques contraires à la République.
Le poids d’une rumeur.
Aujourd’hui, accuser un homme de racisme, c’est le frapper dans ce qu’il a de plus intime : ses valeurs, sa morale, son humanité. C’est salir un engagement de toute une vie sans preuve, sans argument, sans fondement. Je n’accepte pas que l’on transforme le débat public en une chasse à la réputation, où l’on cherche à blesser plutôt qu’à convaincre aux seules fins électorales.
Je crois, au contraire, à la force du dialogue et à la vérité des faits.
Je crois qu’il est possible de défendre la sécurité tout en respectant les libertés.
Je crois qu’on peut servir l’État sans jamais mépriser le citoyen.
Et je crois qu’on peut aimer la France sans opposer ceux qui la composent.
L’injustice ne se combat pas par la haine ou la simplification, mais par la rigueur, le contrôle et la responsabilité. Ces valeurs-là, je les ai défendues chaque jour, et je continuerai à le faire.
Une parole libre, un engagement intact
Aujourd’hui, je suis à la retraite. Je ne parle plus au nom d’un syndicat ni d’une institution, mais en tant qu’homme libre. Et c’est justement parce que je suis libre que je refuse d’être caricaturé.
Je continuerai, comme je l’ai toujours fait, à défendre une République ferme sur ses principes, juste dans ses actes et respectueuse de chacun.
Le racisme n’a jamais eu, et n’aura jamais, de place dans mon engagement.
Ceux qui m’attaquent sur ce terrain trouveront toujours face à eux un homme debout, fidèle à la vérité, à la justice et à la dignité humaine. Leur comportement disent bien plus sur ceux qui les propagent que sur moi-même. Quand on n’a pas d’idée, de projet ni de programme, il ne reste que la rumeur.